Nous avons rencontré Urbacolors !

Street Art et digital font bon ménage, la preuve avec Urbacolors, The Streetart Mapp.

Mais Urbacolors, qu'est-ce-que c'est ? Les filles du coin ont interviewé Aurélien Michaud, co-fondateur d’Urbacolors.

Un projet né d’une passion

Nous étions deux meilleurs amis, géographes et urbanistes. Nous photographions chacun de nos côtés du Street Art et nous avons commencé à nous demander pourquoi cette œuvre était à cet endroit précis. Cela était-il dû au quartier, à l’historique, à la galerie se trouvant à côté ? Est-ce un lieu de contestation ? Pour trouver les réponses, il nous fallait des outils. En 2011, nous avons créé un site internet puis une application sur mobile.

D’un outil personnel à une application collaborative

Au départ, il s’agissait d’un outil personnel, juste pour nous. Puis nous avons eu une exposition médiatique sur plusieurs blogs et sites internet et nous avons rendu l’outil collaboratif. La première version consistait à partager des photos et localiser les œuvres de Street Art sans possibilité d’interactions entre utilisateurs. Les renseignements des artistes et l’aspect communautaire ont été ajoutés à la deuxième version du site internet et des application mobiles. En se constituant en association, nous avons mis en place des rencontres avec les artistes et des événements qui ont connu un succès local, notamment à Paris grâce au soutien du NUMA et aux subventions de la commune et de Paris Habitat. Ces activités sont aujourd’hui au second plan par manque de temps, mais elles pourraient être réactivées si des personnes motivées souhaitaient rejoindre notre mouvement.

Le Street Art : un tremplin artistique

Aujourd’hui le Street Art est vu comme un placement pour un certain nombre d’investisseurs, en constante augmentation.,. Comme n’importe quelle forme d’art, des productions dites « street art » sont réalisées à destination exclusive des galeries. S’agit-il toujours de Street Art, car l’artiste s’exprime majoritairement dans la rue ? De même, les œuvres dans la rue sont éphémères mais de nos jours, des murs institutionnels se mettent en place. Il y a une institutionnalisation du Street Art, une reconnaissance et une réutilisation des codes jusque dans la publicité. Ces évolutions sont intéressantes car cela peut favoriser l’insertion des jeunes dans les quartiers. Les jeunes artistes peuvent le voir comme un tremplin artistique et un levier financier. On est parfois passé de la contestation à l’institutionnalisation mais dans la majorité des cas, l’esprit libre et ouvert du courant artistique demeure. Si des collectionneurs sont prêts à soutenir les artistes, tout le monde est gagnant.

Vous en voulez encore, retrouver nous le 23 mai à 18h30 pour discuter avec notre panel de pros.